Décider de déménager, dans un autre pays, mais aussi une autre ville, cela chamboule grave en fait!
Et ce tsunami est proportionnel à son émotivité. Mais pas que.
Suivre son cœur
Tu es forte, malgré des doutes et un poil besoin de tout contrôler.
Cette force est souvent proportionnelle à ta sensibilité.
Canaliser ses émotions en avançant, organisant, stabilisant la nouvelle vie, prenant à charge tout l’univers quotidien de la famille ( deux ou plus).
Tu veux rester qui tu es, tout en intégrant le nouveau de là où se posent tes pieds.
Oui, mais tu veux que cela se fasse vite, parce qu'au fond, tu sens bien que tu es fragilisée.
Alors tu en fais des tonnes, observe comme un scientifique acharné les coutumes, les mentalités, le quartier. Comment vivent, pensent, mangent et se partagent tout ces nouveaux gens autour de toi.
Nouveaux commerces, nouvelle alimentation, nouveaux médecins...zut, chez qui vas-tu confier tes cheveux? La base.
Et tu souris. Bien sûr que c’est une expérience géniale. La routine n’était plus pour toi!
Tu ne peux dire à tes amis, ta famille, restés là bas, comme tu te sens seule quand tu te poses quelques minutes. Ils sont un peu inquiets pour toi, tu ne vas pas en rajouter. Et puis c’est ta décision. Tu as dit oui. Tu veux assumer.
Tu sûr-positives, cherches à t’adapter comme un forcené. Recréer du lien, une base d’amitié. Le Skype c’est bien, mais rien ne remplace un verre partagé. A qui peux-tu te confier?
Ta moitié est exténuée. Nouvelles fonctions, nouvel environnement, il ne peut t’aider. C’est d’ailleurs à toi de le lui apporter, toi qui as la chance de ne pas travailler…
Ce nouveau job est un tremplin dans sa carrière. Tu te dois de le soutenir.
Le mur pour te protéger se dresse. Tu te renfermes, sourire aux lèvres.
Les matins deviennent lourds. Le cœur ne se réveille plus aussi vite. Une fatigue non légitime fait barrage à tes obligations et à ta motivation. Tu deviens irritable. Tu manques de désirs. Tu perds confiance en toi, tu te rebelles contre toi.
Tu pleures souvent, seule, pour un rien, pour beaucoup. Toute échelle de raison est restée là bas. Là où tes racines étaient devenues limitantes, où tu voulais vivre d’autres choses. T’enrichir. Tu te sens si aride aujourd’hui.
Si vous ne partagez pas la même culture, tu mesures combien l’amour n’est pas qu’histoire de baisers. Son mode de vie n’est pas un copié-collé.
Les subtilités de langage, le non-verbale, le ton de voix ne peuvent plus te repérer. Tu ne sais plus comment interpréter. Cet amour est solide mais te laisse démunie quand la culture n’est pas dans l’expression de son émotivité.
Tu cherches à prendre pouvoir sur son mode de vie, tu cherches à te stabiliser. Tu as besoin de comprendre pour accepter. Mais comment s’exprimer?
Sûrement sa famille, ses amis, ont du mal à t’accepter, ou alors à te cerner. Tu ne sais plus comment te comporter.
L’adaptation fait chuter la sécrétion d’hormones de plaisir, tu ne peux plus te retrouver. Incomprise et déprimée tu es.
T’accordes-tu un peu de légitimité?
La priorité, c’est de pouvoir te partager. Une course urgente à l’amitié. Chacun son rôle pour pouvoir s’équilibrer. Sortir des tâches quotidiennes.
Tu es ta priorité, fais de ton mieux.
Bien avec toi.